Artiste inclassable, AXHONE est doté d’une expérience professionnelle solide et diversifiée.
De grandes passions l’animent, autant pour ses métiers d’architecture, de design et de scénographie que pour la nature, le surf et les sports extrêmes.
En 2008, il rencontre la maladie.
Une sclérose en plaques le condamne pendant deux ans à se battre pour se remettre debout et opter pour une nouvelle vie.
Il reprendra son travail artistique avec le dessin et la peinture, qui désormais seront la représentation de son combat. Sa connaissance approfondie de ce qu’il vit dans son corps se traduit sur la toile par un stupéfiant monde de rêve mêlé à une précision médicale infaillible.
AXHONE donne à voir en son œuvre sa victoire sur le mal qui est en lui. Il offre au monde la beauté de la guerre qu’il mène et qu’il gagne sur l’invasion de la maladie qui semblait irréversible. De l’enfermement dans lequel on aurait pu penser que l’homme restât terrassé, de cette prison circulaire, que fait-il ? Un monde, une terre, un univers.
En une métamorphose étonnante du nerf, la figure tubulaire, qui semblait devoir être celle de l’autodestruction, est devenue ouverture, libération, beauté. La main de l’artiste évolue désormais dans un cercle qui n’est plus une clôture mais une renaissance. Les fibres nerveuses avortées, en croissance pourtant, travaillent, s’évertuent, créent une sorte de foule vibrante, remuante, battante, et depuis le centre du tableau, source mystérieuse, l’on assiste à un élargissement petit à petit vers la liberté. Vers la victoire.
Les tableaux d’AXHONE sont l’image même de l’espoir. Paradoxalement, lorsqu’on le suit dans son travail, dans la minutie de la création de structures parfaitement maîtrisées, il semblerait qu’on puisse arriver à un formalisme stérile, et c’est exactement le contraire qui se produit, à partir de ses enchevêtrements de formes similaires, toutes concourant à un dynamisme irrésistible. On découvre au fil des œuvres une représentation de l’histologie qui lui est propre, sortie de son imaginaire.
Ses évocations donnent un sens au mélange des parties du système nerveux. On peut lire sa vision biologique de la maladie et distinguer les axones, la myéline, les nœuds de Ranvier et les cellules de Schwann, le nystagmus, l’oligodendrocyte, termes scientifiques bien familiers au peintre et qui se trouvent définis à nos yeux par la forme et la couleur que sa main leur donne.
AXHONE transforme le réalisme scientifique en une création artistique, où les éléments du nerf se jouent de la vie de la maladie. Ce qui donne une œuvre inédite, celle d’un artiste qui s’évade de la souffrance en pleine lucidité. Là sont probablement sa victoire et l’espérance pour le spectateur.
Sophie LANDOWSKI
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